Les nouvelles priorités des salariés : ce que révèle l’étude Review.jobs


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Les nouvelles priorités des salariés : ce que révèle l’étude Review.jobs

Les salariés veulent-ils vraiment gagner plus pour travailler moins ? Pas si sûr ! Une étude menée en novembre 2024 par Review.jobs/fr by Custplace vient bousculer quelques idées reçues sur les attentes des salariés. Oubliez l’image du collaborateur uniquement motivé par le salaire : 57% des répondants déclarent privilégier des missions plus variées et stimulantes avant même une augmentation de leur rémunération.

Ce constat, largement repris par Le Figaro, souligne une évolution marquante du marché du travail : la quête de sens et de dynamisme dans le quotidien professionnel prend le pas sur les considérations purement financières. Si l’attrait pour une meilleure rémunération reste fort, notamment chez les jeunes générations, l’étude révèle aussi un besoin accru d’autonomie et d’évolution professionnelle.

Alors, simple tendance passagère ou véritable tournant dans la relation au travail ? Décryptage des résultats de cette enquête et des enseignements à en tirer pour les employeurs.

Des missions plus variées avant la rémunération : un bouleversement des priorités

Longtemps considéré comme le Graal ultime du salarié, le salaire n’est plus l’unique étoile qui guide les choix professionnels. L’étude le confirme : 57% des répondants aspirent à des tâches plus variées et stimulantes, un chiffre qui dépasse même la quête d’une meilleure rémunération (54%).

Pourquoi ce revirement ? Comme l’explique Le Figaro, les attentes évoluent avec le marché du travail. Après plusieurs années marquées par des hausses salariales, l’attention se porte désormais sur un autre enjeu clé : le contenu du travail lui-même. Les salariés ne veulent plus seulement être bien payés, ils veulent être stimulés, apprendre, évoluer et éviter la monotonie des tâches répétitives.

Nicolas Marette, fondateur de Review.jobs by Custplace, souligne cette mutation :

« Effectivement, le résultat est surprenant, face à la tendance qui veut que le salaire se classe quasi-systématiquement au premier rang des attentes. Néanmoins, il y a des éléments d’explication : d’une part, à une échelle globale, nous restons sur deux années successives d’augmentation ; d’autre part, on relève une évolution tangible en faveur de la recherche d’un travail qui permette d’apprendre et de s’enrichir intellectuellement. »

Autrement dit, la routine, c’est l’ennemi. Les entreprises doivent désormais repenser l’organisation du travail pour éviter que leurs collaborateurs ne s’ennuient et cherchent ailleurs des défis plus motivants. Une réflexion stratégique qui pourrait bien peser lourd dans la guerre des talents.

Rémunération et perspectives d’évolution : des attentes toujours fortes

Si la diversité des missions prend la tête du classement des attentes, le salaire n’a pas dit son dernier mot. L’étude montre que 54% des salariés considèrent toujours la rémunération comme un élément clé, avec un intérêt encore plus marqué chez les moins de 35 ans (60%).

Rien de surprenant ici : entre inflation et coût de la vie en hausse, le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure. Mais un autre facteur vient jouer les trouble-fêtes : l’évolution professionnelle. 46% des répondants estiment que les opportunités d’évolution sont un critère déterminant dans leur engagement.

Ce besoin de progression est partagé par toutes les générations, mais les salariés les plus expérimentés y accordent une attention particulière. Comme le souligne Le Figaro, les seniors veulent rester dans la course et participer activement aux projets d’entreprise.

Cette catégorie est désireuse de participer aux projets que l’entreprise forme pour ses collaborateurs. Le discours actuel sur la hausse du taux d’emploi des plus de 51 ans peut leur donner un sentiment de légitimité accrue, ou en tout cas leur permet de se sentir toujours dans la course.

Nicolas Marette

En clair, l’argent ne fait pas tout, mais le statu quo n’est pas une option non plus. Pour fidéliser leurs talents, les entreprises ont tout intérêt à combiner une politique salariale attractive avec des perspectives d’évolution claires. Car un salarié qui se sent bloqué… est un salarié qui regarde ailleurs.

Figurines représentant des employés devant des billets de 100 dollars, illustrant le lien entre travail et salaire.

L’autonomie au travail : une demande croissante

Au-delà du salaire et des perspectives d’évolution, les salariés veulent de la liberté. L’autonomie figure parmi les attentes majeures, avec une forte demande pour plus de flexibilité et de contrôle sur l’organisation du travail.

Concrètement, les collaborateurs souhaitent moins de micro-management et plus de responsabilités sur leurs missions. Cette aspiration à plus de liberté s’explique par une évolution profonde du monde du travail, où la confiance entre employeurs et employés devient un critère clé de fidélisation.

Et difficile de parler d’autonomie sans évoquer… le télétravail. Si cette tendance n’apparaît pas explicitement dans l’étude, elle s’inscrit naturellement dans la logique des résultats. La possibilité de choisir où et comment travailler est devenue un élément structurant du rapport au travail. Les entreprises qui offrent un cadre plus flexible, avec une part de télétravail bien définie, répondent directement à cette attente d’indépendance.

Mais attention, autonomie ne veut pas dire isolement. Les salariés ne fuient pas leur entreprise, au contraire, ils veulent s’y investir différemment. Nicolas Marette le confirme :

« Cette étude montre que les salariés se projettent dans leur entreprise, veulent y rester et y évoluer. Elle bat en brèche l’idée de collaborateurs démotivés, et montre au contraire leur envie de s’investir dans de nouveaux projets professionnels. »

Plus d’autonomie, oui, mais sans perdre le lien avec l’entreprise. Un défi pour les employeurs, qui doivent équilibrer liberté et engagement collectif, sans tomber dans l’excès du tout-contrôle… ou du tout-distanciel.

Un signal fort pour les employeurs : quelles leçons tirer de cette étude ?

Si cette étude de Review.jobs by Custplace devait envoyer un message aux employeurs, ce serait probablement : arrêtez de penser que seuls le salaire et les avantages financiers suffisent à fidéliser vos équipes.

Les résultats montrent une transformation profonde des attentes des salariés. Aujourd’hui, les collaborateurs cherchent du sens, du dynamisme et des perspectives d’évolution, et ils ne veulent plus se contenter d’une fiche de paie bien garnie. Les entreprises qui l’ont compris auront une longueur d’avance dans la bataille pour attirer et retenir les talents. Les leçons à retenir ?

  • Diversifier les missions : l’ennui au travail est un facteur de désengagement. Offrir aux salariés des challenges variés booste leur motivation et leur engagement.
  • Ne pas sous-estimer l’impact du salaire : s’il n’est plus l’unique priorité, il reste un levier essentiel, surtout pour les jeunes générations.
  • Offrir de vraies perspectives d’évolution : un salarié qui stagne finit par partir. L’évolution interne est un puissant moteur de fidélisation.
  • Encourager l’autonomie (et la flexibilité) : fini le temps du management ultra-directif. Les collaborateurs veulent plus de liberté dans leur travail, et le télétravail en est un excellent exemple.
  • Transformer les avis salariés en levier stratégique : les retours des employés ne sont pas juste des témoignages à destination des futurs candidats, ce sont aussi des insights précieux pour l’entreprise elle-même. Comprendre ce qui motive, engage ou freine les collaborateurs permet aux employeurs d’ajuster leurs politiques internes et d’être plus en phase avec les attentes du terrain. Plutôt que de les subir, les entreprises ont tout intérêt à structurer et analyser ces retours pour améliorer leur attractivité et leur culture d’entreprise.
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